Elles font l’économie de leur territoire : portrait de Florine DEVEAUX, Directrice de l’agence BNP PARIBAS Real Estate de Nancy

Mussipontaine d’origine, ce n’est pas par désir de voir du pays que Florine Deveaux fut amenée à quitter la Lorraine. Les circonstances l’y ont forcé, mais c’est riche d’expériences qu’elle a pu retrouver sa région natale pour connaître le succès qu’on lui connaît. Retour sur son parcours.

De l’incertitude à la vocation

Comme beaucoup de lycéens, Florine Deveaux ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait faire plus tard lorsqu’elle fréquentait le lycée Jacques Marquette de Pont-à-Mousson. La jeune fille aimant les mathématiques, la physique et les sciences de la vie et de la Terre, c’est tout naturellement qu’elle se tourne vers la filière scientifique, la voie royale dit-on. Pourtant, ce choix ne lui a pas vraiment rendu service.

En effet, toujours incertaine quant à sa future vocation, Florine découvre, au détour d’un test d’orientation passé par hasard, qu’elle dispose d’une certaine inclination pour les domaines du droit et de l’immobilier. Elle se met alors en recherche d’une formation diplômante dans ce domaine, mais rencontre des obstacles. Malgré un bon dossier scolaire, ce sont les profils orientés vers la gestion qui semblent privilégiés pour entrer en BTS professions immobilières.

Florine ne se démotive pas et passe des entretiens dans tout l’est de la France, jusqu’à entrer en contact avec un professeur vosgien établi à Marseille et qui la prend sous son aile. Pour lui, il va être difficile de trouver une alternance à l’aube des grandes vacances. Cette étape étant indispensable à l’entrée en formation, il diffuse son CV la veille de la rentrée scolaire. Florine est contactée dans la foulée par une agence immobilière marseillaise qui l’accueille dès la semaine suivante. C’est donc au cœur de la cité phocéenne qu’elle obtient son diplôme tout en vivant une expérience enrichissante de deux ans au sein d’une entreprise familiale passionnée par son métier.

Le retour en terrain connu

La famille, c’est d’ailleurs ce qui a poussé Florine, à tout juste 20 ans, à rejoindre sa terre natale. Non seulement Marseille lui semblait trop vaste, mais la jeune diplômée souhaitait profondément retrouver les siens. C’est donc en Lorraine qu’elle a fondé sa propre famille. Son mari, elle l’a rencontré à Pont-à-Mousson sur les bancs de l’école, et ils sont aujourd’hui parents de deux enfants de 10 et 13 ans. Avec eux, Florine aime tout autant jouer à des jeux de société, faire du scrapbooking que se livrer à des activités sportives telles que le tennis de table ou l’accrobranche.

Le sport : une histoire de famille

Il faut dire aussi que le sport est une institution familiale. Née de deux parents professeurs d’éducation physique et sportive, dont un père entraîneur de volleyball, Florine s’est rapidement prise de passion pour cette discipline, qu’elle a pratiquée dès la sixième en classe sport-étude jusqu’à jouer en Nationale 2 avec son équipe de Vandœuvre-lès-Nancy.

Son mari ayant également été entraîneur de volley, il serait naturel de penser que les enfants de la famille aient pris le relais. Néanmoins, même s’ils apprécient de venir voir jouer leur mère, c’est vers le judo et le handball qu’ils se sont finalement tournés. Il était très important pour Florine que ses enfants profitent des bienfaits d’une activité physique. Elle-même trouve dans le volleyball, passion à laquelle elle s’adonne encore chaque semaine pour le loisir, un équilibre qui lui est cher.

Dans cette activité sportive, Florine loue aussi le développement de l’esprit d’équipe, qu’elle met en œuvre dans toutes les sphères de sa vie. Comme dit le proverbe, « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». C’est pourquoi Florine donne de son temps pour les causes qui lui tiennent à cœur, en participant par exemple à des actions collectives pour l’environnement ou encore en se livrant à du mentorat pour les étudiants.

Et dans 10 ans ?

Dans 10 ans, les enfants de Florine seront, c’est ce qu’elle leur souhaite, autonomes et auront quitté le nid. Après cela, elle aimerait pouvoir se consacrer à des passions laissées de côté par manque de temps, comme la pratique du piano, et s’y épanouir. Dans 10 ans, Florine souhaiterait aussi avoir réussi à prendre davantage de recul sur la vie et certains de ses drames, posture qu’elle admire par exemple chez l’artiste Ben Mazué, capable d’évoquer dans ses chansons des sujets graves de manière détachée. Ce recul, elle l’envie également à l’oiseau qui voit le monde d’en haut et que presque rien ne peut atteindre, à part peut-être la beauté du printemps qui revient.

Anne RAVENEL